Tout part d’un livre. Grâce à mon travail, j’ai eu l’occasion de participer à la réalisation de l’album édité pour les 25 ans de la course. Par amitié pour les organisateurs et pour découvrir une nouvelle discipline, je me suis inscrite au Grand Raid, au départ d’Hérémence. Bien m’en a pris puisque j’ai vécu une magnifique compétition ! Une météo idéale, un tracé juste assez technique pour moi mais pas trop quand même (comme le regrettent certains…), une organisation au top pour ma première grande course de VTT. Malgré une nuit blanche, j’ai bien géré mon effort, prenant plaisir à chaque changement de terrain. Comme le disait Cédric, les descentes en VTT sont plus reposantes qu’en ski-alpinisme, même s’il faut rester très concentré. Pour les plus crispés dont je fais partie, ce sont les bras et les doigts qui ramassent, et un peu le cerveau aussi, qui est bien secoué ! Mais les jambes sont presque au repos.

Contrairement à Cédric, qui s’est lancé évidemment sur la plus grande distance et dont le résultat est plus qu’honorable pour une première, j’avais reconnu le parcours depuis Nendaz. J’étais donc préparée moralement. Jusqu’à Evolène, je n’ai pas souffert. Je savais que la montée était longue pour arriver au pâturage de Mandelon. Enfin là-haut, quel délice de découvrir un paysage somptueux, avec la Dent Blanche et le Cervin pour toile de fond, le tout illuminé d’un soleil radieux. Passage technique, que beaucoup font à pied, il est suivi d’un single track dans le plus beau des décors.

Depuis Evolène, les choses se gâtent. La montée est très longue et pour certains sous un soleil de plomb. Il faut gérer ces interminables lacets. L’A Vieille nous requinque un peu avant le fameux Pas de Lona, mythique de par l’effort qu’il demande mais aussi par l’ambiance. Quand la foule crie votre prénom, c’est émouvant et ça porte (pas le vélo malheureusement…) !

Une dernière montée, qu’on dit rude psychologiquement, nous conduit au Basset de Lona avec sa vue imprenable sur le lac turquoise de Moiry. 1200 m de dénivelé négatif pour arriver à Grimentz. Malheureusement, impossible de ne regarder autre chose que la route, il faut rester hyper vigilant car le chemin est caillouteux et laisse quelques traces sur la peau…

Après une dernière descente où on prend beaucoup de vitesse, les freins sifflent juste avant l’arrivée tant attendue, où nos supporters nous attendent ! Mes filles devaient être là pour m’accueillir mais j’ai mis beaucoup moins de temps que ce que j’imaginais et elles sont arrivées tr2015.08.22 GR Cédricop tard !

Les Teysalpiens que sont Yanis Muzeaux, depuis Evolène puisque sans entraînement, Antoine Gerber, au départ d’Hérémence, blessé lors d’une précédente course, son frère Cédric depuis Verbier et moi-même avons pris beaucoup de plaisir à la PDG de l’été ! (J’espère n’avoir oublié personne.) Et si vous souhaitez (re)découvrir cette course en images, achetez le livre 😉

Aline