2015.09.25.Humanitrail.2Suite au tremblement de terre qui a frappé le Népal le 25 avril 2015 mon père me propose de faire une course aux Diablerets qui récolte des fonds pour aider le Népal, elle s’appelle Humanitrail et se sera la 3ème édition, elle est longue de 13km et 900 D+.

Nous passons un été à s’entrainer en marche et course à pied les soirs et le week-end, suis pas toujours très motivé pour sortir quand il pleut mais comme dit mon père « un bon entrainement se fait par tout temps » ouais bon ….. bof !!

Selon les temps de nos entrainements on doit pouvoir faire la boucle en 3h00, on verra bien.

Nous montons le vendredi soir au camping de la Murée mais avant nous profitons d’aller prendre les dossards, N° 3113 pour moi et 3114 pour mon père.

Samedi le départ pour nous seras donné à 12h00, nous montons aux Diablerets 1h00 avant afin de se préparer tranquillement et de s’échauffer quand même un peu. Mon papa me donne quelques conseils, pas partir trop vite, bien boire, faire gaffe aux deux grandes flaques d’eau qui se trouve juste après le départ et surtout prendre du plaisir. Pour mon premier Trail j’ai de la chance il fait grand beau et pas trop chaud.

15 minutes avant le départ nous sommes dans la zone de départ et nous avons droit au briefing. Petit explicatif du parcours et on apprend que vu que le Bahlu Trail (Trail de l’Ours) c’est une première, les organisateurs ont augmenté la distance à 14 km, pas trop grave 1 km de plus. La boule dans le ventre arrive et je me réjouis de pouvoir partir. C’est sous la musique et les cris d’encouragement que nous partons, d’abord par un peu de bitume et nous commençons à monter en direction du télésiège du Meilleret. Pour nous, le départ n’est pas comme les deux autres courses. Nous montons la piste de ski jusqu’au Rachi et de là nous partons +/- à plat chercher le téléski et le chemin qui part de Vers l’Eglise. Là nous retrouvons le parcours des autres courses. Le rythme est bon malgré le terrain gras. Mon père court avec moi et m’encourage, me rappelle de boire, me dit de ralentir un peu. Arrivé à la Bièrle (ravitaillement), je suis deuxième dans ma catégorie. Vu que l’on court avec un petit sac à dos et une poche à eau nous ne nous arrêtons pas. Nous continuons notre montée via la combe des Savoles très très grasse, cela nous permet de revenir très vite sur un groupe où se trouve le premier de ma catégorie, cela me donne une motivation et j’accélère …… j’entends mon père qui me dit de ne pas m’exciter et de revenir tranquillement sur lui sinon je vais me griller. A la Tête du Meilleret je suis toujours deuxième, mais à moins de 50 mètres derrière le premier et 93ème au Scratch. Il y a une superbe ambiance, une météo de rêve. Je commence à recourir sur l’arête qui mène au col de l’Encrène. Je lève la tête et devant nous se dresse le Mont Blanc tout dégagé et tout blanc, sur ma gauche le massif des Diablerets. Mon père profite de faire quelques photos et moi je continue. J’ai toujours en point de mire le premier. Mon père me rattrape et m’encourage, j’arrive au col en même temps que le premier que je double directement et plonge sur le col de la Croix en tête. Il y a beaucoup de concurrents qui descendent tranquillement car c’est raide et plein de cailloux. Moi je me sens pousser des ailes et je saute de cailloux en cailloux suivit de mon père qui ne dit plus rien ….. J’espère qu’il suit.2015.09.25.Humanitrail.1

Arrivés au col de la Croix, deuxième ravitaillement. Nous refaisons comme au premier ravitaillement, nous passons directement. Comme nous passons un petit bout sur la route mon père, qui est toujours là, en profite pour me donner un gel au citron. Nous continuons la descente que je connais, car nous étions venus la reconnaitre quelques semaines plus tôt. Je lâche les watts et rattrape pas mal de monde. Arrivés en bas sur le plat des Diablerets nous tirons direction Creux de Champs où nous allons chercher la nouvelle passerelle. Là j’ai un petit coup de mou, selon mon père les muscles doivent se remettre de la descente et il faut un peu lever le pied et bien boire, ce que je fais. On passe la passerelle en marchant sagement, comme une bénévole nous le demande gentiment, avant de prendre pied dessus. De l’autre côté on arrive sur le haut du parcours Vita et cela redescend légèrement. Ca va mieux, je sens la ligne d’arrivée.

A 200 mètres de la ligne nous sommes seuls, personne devant nous, les spectateurs nous applaudissent et c’est super motivé que j’en touche un mot à mon papa. Il me répond juste que si je veux en profiter encore un peu il faut accélérer car il y en a un qui arrive rapidement derrière nous. J’accélère ….. Il se raproche encore ….. J’accélère encore … pour finir tant pis je sprinte les 50 derniers mètres. Mon père est à côté de moi et nous entendons Nino, le speaker, qui crie dans son micro comme quoi il y a une arrivée en sprint. Nous passons, mon père et moi, ensemble sur la ligne d’arrivée, Nino me confirme comme quoi je suis premier dans ma catégorie et j’en suis super fier mais je suis crevé, j’ai mal aux cuisses mais quel bonheur. Je fini 76ème au Scratch ex aequo avec  mon papa sur 263 classés, se qui confirme que j’ai fait une belle descente. Finalement je boucle le tout en 2h21,09 et  sur la montre GPS de mon papa il y a presque 16 km.

Pour un premier Trail c’est pas mal. On verra, mais je pense remettre ça en 2016.

Maxime Grandjean / 12 ans